Arrêts de travail : la version numérique remplacera le format papier dès juin 2025

Dès juin 2025, l’Assurance maladie délaissera les traditionnels arrêts de travail papier au profit d’une version numérique sécurisée. Pour lutter contre les multiples fraudes et bénéficier d’une meilleure traçabilité, l’organisme met en place certains changements qui risquent d’impacter vos déclarations d’arrêt de travail. Découvrez lesquels.

C’est officiel, l’Assurance maladie a annoncé qu’à partir de juin 2025, elle ne tiendrait plus compte des arrêts de travail réalisés sur papier. Cette décision vient moderniser un système malmené par de multiples fraudes et permettra désormais aux assurés de déclarer en ligne leurs arrêts maladie.

Concrètement, la fin du format papier signifie que les travailleurs ne pourront plus utiliser les anciens formulaires pour justifier leur absence auprès de leur employeur et de la CPAM. Tous les arrêts devront prochainement être déclarés via le nouveau système numérique.

Pour remplacer le format papier, l’Assurance maladie déploie un Cerfa numérique sécurisé. Ce nouveau formulaire est doté de systèmes de vérification avancés et d’un QR codeunique, qui rend sa falsification extrêmement difficile.

Selon le directeur général de la CPAM, ce Cerfa est d’ores et déjà en cours de distribution dans les cabinets médicaux et hôpitaux. Il est conçu pour être aussi fiable et sécurisé qu’un billet de banque, avec notamment un filigrane intégré.

À partir de juin 2025, les salariés devront déclarer leur arrêt de travail en utilisant le nouveau Cerfa numérique sécurisé.

La procédure impliquera de compléter un formulaire en ligne, accessible via un portail sécurisé de l’Assurance maladie. Les informations seront directement transmises aux services compétents, ce qui devrait réduire les délais de traitement et les risques de perde ou de falsification.

La dématérialisation des arrêts de travail s’inscrit dans une démarche de dématérialisation des services de santé, ce qui inclut également la carte vitale numérique désormais accessible sur smartphone. Cette dernière simplifie l’identification des assurés et sécurise les échanges d’informations avec les professionnels de santé.

La transition vers le numérique répond à plusieurs enjeux importants, notamment la lutte contre la fraude et l’amélioration de la traçabilité des arrêts de travail.

L’Assurance maladie a constaté une augmentation alarmante des cas de fraudes aux arrêts de travail, avec un montant record de 628 millions d’euros de faux arrêts détectés et bloqués en 2024, soit une hausse de 35 % par rapport à 2023.

La dématérialisation des arrêts maladie a pour but de contrer ce phénomène, notamment en rendant plus difficiles la création et l’utilisation de faux documents, souvent obtenus via des logiciels informatiques permettant de modifier les noms et les dates sur des attestations existantes.

Grâce à la dématérialisation, il sera possible d’identifier précisément le médecin à l’origine de la prescription et de suivre le parcours du document. Cette traçabilité accrue permettra de mieux détecter et sanctionner les abus, qu’ils soient le fait d’assurés ou de professionnels de santé.

L’Assurance maladie prévoit également d’utiliser l’intelligence artificielle pour identifier les comportements suspects et renforcer les contrôles.