Après un déménagement ou un désaccord avec votre praticien actuel, il peut être nécessaire de changer de médecin traitant. Cela vous permettra de rester dans le parcours de soins et d’obtenir un remboursement de la part de votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Mais comment faire ? Découvrez les réponses dans cet article.

L’obligation de désigner un médecin traitant

Le parcours de soin

La prise en charge des dépenses de santé

Le parcours de soins a été mis en place par la loi du 13 août 2004. L’objectif est que chaque patient bénéficie d’un suivi médical coordonné. Cela passe par une gestion du dossier et une prévention individualisée.

Afin que ce parcours de soins coordonné soit efficace, toute personne de plus de 16 ans a l'obligation de désigner un médecin traitant.

Celui-ci vous consulte à titre préférentiel et transmet la feuille de soin à votre organisme d’Assurance Maladie. Cela sert de base de remboursement.

En effet, c’est grâce au respect de ce parcours de soins que vous êtes couvert pour vos dépenses de santé. À défaut, les taux de remboursement sont diminués (ils passent alors de 70 à 30 %).

À noter : pour avoir un remboursement intégral, mieux vaut passer par une mutuelle santé. Ces dernières peuvent aussi prendre en charge les dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins non conventionnés.

La consultation du médecin traitant obligatoire

Pour désigner son praticien attitré, il faut l’accord de ce dernier. Dès lors, vous devez effectuer une déclaration de choix de médecin traitant à votre caisse d’assurance maladie.

Ainsi, vous pourrez obtenir le remboursement des dépenses de santé. Attention, cela implique de toujours consulter son médecin traitant, y compris avant de voir un spécialiste.

Il existe toutefois quelques exceptions :

  • Certains médecins spécialistes peuvent être consultés directement. C’est notamment le cas des gynécologues, ophtalmologues, psychiatres et stomatologues.
  • Les patients ayant une maladie chronique peuvent consulter le spécialiste sans passer par le médecin traitant. Dans ce cas, un protocole de soins est établi en amont.
  • En cas d’urgence ou d’un éloignement géographique, vous ne serez pas pénalisé financièrement pour la consultation d’un autre praticien.
  • Il en est de même si votre médecin habituel n’est pas disponible

À noter : le parcours de soins coordonné ne concerne pas les soins dentaires et les consultations des enfants de moins de 16 ans.

La liberté de choix du médecin traitant

Malgré l’obligation de désigner un médecin traitant, le principe de liberté de choix demeure. En effet, il peut s’agir d’un médecin généraliste ou d’un spécialiste. Mais également d’un médecin exerçant dans un centre de santé, à l'hôpital ou en cabinet. Vous pouvez donc choisir un professionnel de santé selon les critères qui vous semble les plus pertinents : proximité de votre domicile ou de votre travail, affinité avec le médecin, etc.

 

Cette liberté de choix est due à l’importance du rôle du médecin traitant. Par principe, il vous suit pendant de nombreuses années, il assure le suivi régulier de vos soins, il coordonne les consultations avec les spécialistes. Et pour les patients ayant des affectations de longue durée, il fixe un protocole de soins adapté pour faciliter le remboursement.

Il est donc primordial que le praticien connaisse bien son patient.

 

Enfin, ce libre choix vous permet surtout de changer de médecin traitant à tout moment.

Les démarches pour changer de médecin traitant

Pourquoi changer de médecin traitant ?

Le changement de médecin traitant peut être effectué à tout moment. Il peut s’agir, par exemple, d’un déménagement, d’un désaccord avec votre généraliste, d’un changement d’activité professionnelle, etc. Quoi qu’il en soit, vous n’avez pas à motiver votre décision.

Comment changer de médecin traitant ?

Le changement de professionnel de santé est relativement simple.

Il suffit de faire une nouvelle déclaration de médecin traitant. Pour cela, vous avez deux possibilités :

  • Lors d’une consultation en cabinet : dans ce cas, vous devez présenter votre carte vitale à votre nouveau praticien. C’est lui qui se charge de déclarer la modification en ligne et de la transmettre à votre CPAM.
  • Par courrier : pour cela, vous devez envoyer un formulaire de déclaration à votre CPAM. Pour connaître l’adresse d’envoi, vous pouvez renseigner votre code postal sur le site d’Ameli.fr.

Dans tous les cas, vous devez impérativement obtenir l’accord du nouveau médecin traitant pour effectuer cette déclaration.

Attention, le délai pour changer de médecin traitant peut être plus ou moins long. Pour plus de précisions, rendez-vous également sur votre compte Ameli.

À cette fin :

  • cliquez sur « Mes démarches » ;
  • puis sur « Consulter les délais de traitement de ma CPAM » ;
  • ici, vous devez renseigner la date d’envoi de votre demande de changement de médecin traitant.

Pour faciliter les démarches de modification, il est recommandé d’en aviser votre ancien praticien. Ce dernier pourra vous transmettre votre dossier médical à transférer à votre nouveau médecin traitant. Cela permettra d’assurer un meilleur suivi.

Et si vous ne souhaitez pas en informer votre ancien médecin, sachez que celui-ci ne sera pas directement alerté du changement. Il recevra simplement à la fin de l’année la liste de ses patients sur laquelle vous n’apparaîtrez plus.

Ce qu’il faut retenir sur le changement de médecin traitant

  • Choisir son médecin traitant est primordial pour obtenir un remboursement de la part de la sécurité sociale.
  • Ce choix est totalement libre.
  • À ce titre, vous pouvez changer de médecin traitant à tout moment, et ce, sans justification.
  • Le changement de médecin traitant nécessite une déclaration auprès de votre CPAM.
  • Cette procédure peut être effectuée directement avec votre nouveau médecin ou par courrier en remplissant un formulaire.

Les autres articles sur les démarches santé