Arnaque au "faux coursier" : comment éviter les pièges des faux SMS de l'Assurance maladie ?

Chaque semaine, de nouveaux scénarios d’escroquerie voient le jour et font de nouvelles victimes. En se faisant passer pour des professionnels ou des travailleurs exerçant pour le compte de l’administration, les malfrats parviennent de plus en plus souvent à dérober des fonds, des données personnelles ou encore des objets de valeur à leurs victimes. Découvrez l’arnaque au « faux coursier » qui sévit actuellement dans la région des Hautes-Pyrénées sous les couleurs de l’Assurance maladie.

Lorsqu’il s’agit de faire main basse sur de l’argent, des données personnelles qui se revendent à prix d’or ou sur des objets de valeur, les escrocs ne reculent devant rien et redoublent d’imagination pour parvenir à leurs fins. Comme en témoigne une récente victime d’un tout nouveau scénario, tous les coups sont permis pour s’enrichir en surfant sur la vulnérabilité de ses pairs.

Ce 10 mars 2024, dans la région des Hautes-Pyrénées, un habitant d’Arras-en-Lavedan a fait les frais d’escrocs se faisant passer par des conseillers de l’Assurance maladie. Dans un premier temps, la victime reçoit un SMS l’invitant à mettre à jour son espace Ameli, puis, quelques heures plus tard, un interlocuteur vient inquiéter sa cible.

Ce coup-ci, ce dernier sévit par téléphone. En composant le numéro de la personne qui vient de recevoir le SMS, il indique être conseiller au sein d’un établissement bancaire et avoir détecté une tentative d’arnaque sur le compte en banque de la victime. Il mentionne évidemment le SMS reçu de la part de l’Assurance maladie en insistant sur le fait qu’il est frauduleux et compromet la sécurité des comptes bancaires de son destinataire.

Pour des raisons de sécurité, le conseiller annonce à sa victime la nécessité de réencoder au plus vite ses cartes bleues, non sans avoir auparavant pris soin de solliciter leur code confidentiel à leur interlocuteur. Pour plus de praticité et par sympathie pour celui qui a déjà subi de nombreux désagréments, l’escroc propose de faire intervenir un coursier. Ce dernier se rend à l’adresse de l’assuré pour réceptionner sans contraintes les cartes bancaires délivrées par la future victime.

Car fournir ses codes confidentiels et ses cartes de paiement est une erreur fondamentale, mais désarmés et se pensant victimes d'une escroquerie, les plus vulnérables se laissent parfois aller à un excès de confiance en ce conseiller bancaire fort sympathique. C’est ce qui s’est passé pour l’habitant de la région des Hautes-Pyrénées, qui s’est vu délesté de 2 500 €.

Une fois les modes de paiement et les codes confidentiels entre les mains, les escrocs se sont effectivement empressés de retirer de l’argent et d’effectuer des virements bancaires vers d’autres comptes.

Pour éviter d’être vous aussi victime d’une tentative d’arnaque au « faux coursier » ou d’autres scénarios susceptibles d’intervenir au fil des semaines à venir, nous vous conseillons d’adopter certains réflexes.

Si un conseiller bancaire, un conseiller de l’Assurance maladie ou un professionnel affilié à une administration vous contacte par téléphone afin de solliciter des données confidentielles, méfiez-vous. En effet, vos codes bancaires, vos mots de passe et autres informations sensibles ne vous sont généralement en aucun casdemandés à distance et il y a fort à parier que vous soyez victime d’une tentative de phishing.

Aussi, pour éviter de voir vos espaces personnels Ameli, votre compte CAF ou encore votre espace demandeur d’emploi France Travail être visités par des pirates informatiques susceptibles de voler vos données pour les revendre ou tenter de vous escroquer, pensez à changer régulièrement vos mots de passe. Optez pour des combinaisons difficiles à déchiffres et à deviner et n’hésitez pas à en utiliser plusieurs pour limiter les risques d’être piraté.

Enfin, dans la mesure du possible, évitez de cliquer sur les liens qui vous sont adressés par SMS, par mail ou par message personnel sur les réseaux sociaux. En effet, ces derniers peuvent parfois intégrer à vos appareils des logiciels malveillants conçus pour récolter vos données, tandis que d’autres liens mènent sur un formulaire qui peut potentiellement ressembler à ceux déployés par la CAF ou la CPAM, qui, une fois complétés par vos soins, renvoient vos informations confidentielles directement au pirate informatique à l’origine de l’arnaque.