Consultation médicale : quel est le prix d’une visite chez le médecin ?

Depuis ce 1er novembre, le prix d’une visite chez le médecin a été augmenté. Que vous soyez contraint de consulter un spécialiste ou un généraliste, votre budget risque d’être impacté par cette révision des coûts. Voici combien vous devrez désormais payer pour consulter un professionnel de santé.

Cette année, l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux ont eu des rapports quelque peu houleux. Pour cause, des négociations concernant les tarifs des consultations médicales ont, pendant plusieurs mois, eu lieu entre les deux adversaires. À l’heure où le coût de la vie augmente, les praticiens étaient nombreux à solliciter la révision de leur grille tarifaire, proposant à la CPAM des coûts beaucoup trop élevés pour son budget.

En effet, pour pallier la hausse des prix du quotidien, les médecins généralistes et spécialistes représentés par des collectifs et syndicats sollicitaient l’augmentation du prix de la consultation médicale, afin que celle-ci atteigne la somme de 30 à 50 €. Or, le budget des français déjà mis à mal par l’inflation et le déficit de la sécurité sociale rendaient tous deux impossible une telle mesure.  

Pour contraindre l’organisme d’accepter de faire un geste et de revoir le prix de la visite chez le médecin, les praticiens s’étaient alors lancés dans une grève touchant tout le pays. Durant les fêtes de fin d’année, l’an passé, les milieux ruraux comme les villes étaient alors désertés de tout praticien susceptible d’apporter diagnostics et soins à leurs patients. 

Désormais et depuis le 1er novembre 2023, de nouveaux tarifs sont appliqués par les médecins généralistes et spécialistes. En effet, le coût de la consultation médicale a été revu à la hausse. Au minimum, une visite chez un médecin généraliste coûte désormais 26,50 € aux contribuables tandis qu’un spécialiste n’accueille plus aucun patient sans lui facturer 31,50 €.

Malgré cette augmentation des coûts de la consultation médicale, l’Assurance maladie continue d’assurer à ses bénéficiaires la même prise en charge. En clair, une visite chez un spécialiste ou généraliste qui exerce en secteur 1 sera financée à 70 % par la CPAM (moins la participation forfaitaire de 1 euro) et les 30 % restants devront être soldés soit par une complémentaire santé, soit par le patient en personne.

Si la prise en charge par la CPAM évoquée ci-dessus limite l’impact de cette revalorisation du prix de la consultation sur le budget des Français, tous ne sont pas égaux face à cette couverture. En effet, pour un remboursement de 70 % d’une visite chez le médecin, il faut que cette dernière soit inscrite dans le parcours de soin du patient.

L’absence de déclaration de médecin traitant pourra aussi mener à une réduction de cette prise en charge puisque seuls 30 % du coût de la consultation pourront être financés. Enfin, ceux qui ne disposent pas de complémentaire santé subiront de plein fouet la hausse des tarifs des médecins, notamment lorsqu’ils doivent s’y rendre régulièrement ou faire soigner une famille nombreuse.