Ma French Bank : la banque en ligne ferme malgré ses 750 000 adhésions

Ma French Bank, administrée par la Banque postale, devrait bientôt fermer ses portes, faute à une rentabilité trop peu élevée. Découvrez vers quels services les 750 000 clients seront redirigés ainsi que les nouveaux objectifs fixés par le groupe pour 2024.

« Ma French Bank » est une banque en ligne française, lancée par La Banque Postale, qui est une filiale de La Poste. Elle a été introduite pour répondre aux besoins des clients qui préfèrent gérer leurs finances entièrement en ligne.

« Ma French Bank » offre des services bancaires classiques comme la gestion de compte courant, de l’épargne, les cartes bancaires, les virements, la gestion de litiges, ainsi que des fonctionnalités numériques modernes. Elle cible particulièrement les jeunes adultes et les personnes à l’aise avec la technologie et les solutions bancaires numériques.

Les clients de « Ma French Bank » sont généralement :

• Des jeunes adultes et étudiants : La banque cible en particulier les jeunes adultes, y compris les étudiants, qui sont souvent à l’aise avec les technologies numériques et préfèrent gérer leurs finances en ligne.
• Des personnes à l’aise avec le numérique : Ceux qui sont familiers avec les services bancaires numériques et préfèrent gérer leurs comptes via des applications mobiles ou des plateformes en ligne.
• Des clients cherchant la simplicité et la flexibilité : Les individus recherchant une expérience bancaire simple, sans contraintes de rendez-vous en agence ou de paperasse excessive.
• Des clients soucieux des coûts : Comme c’est le cas pour de nombreuses banques en ligne, « Ma French Bank » peut attirer des clients sensibles aux coûts, offrant des tarifs généralement inférieurs à ceux des banques traditionnelles.
• Des nomades numériques et voyageurs : Les services bancaires en ligne sont pratiques pour ceux qui voyagent fréquemment ou vivent à l’étranger, offrant une accessibilité internationale et des fonctionnalités adaptées aux besoins des voyageurs.
• Des personnes recherchant des services bancaires innovants : Certains clients sont attirés par les nouvelles fonctionnalités et les innovations technologiques que les banques traditionnelles n’offrent pas toujours.

En décembre dernier, La Banque Postale a déclaré qu’elle envisageait de mettre fin aux activités de sa banque en ligne, Ma French Bank, qui n’est pas rentable. Elle a initié dernièrement un processus d’information et de consultation avec les syndicats à cet effet. Bien que Ma French Bank ait connu un succès certain auprès de sa clientèle, elle n’a pas atteint le seuil de rentabilité et n’a pas encore établi un modèle économique viable, selon un communiqué de la filiale bancaire du groupe La Poste.

La Banque Postale a souligné que, face à un marché hautement compétitif, des investissements considérables seraient requis pour développer Ma French Bank. Cependant, cette stratégie ne s’aligne plus avec le plan stratégique global du groupe. En cas de fermeture, un processus qui pourrait durer entre 12 et 18 mois, les 161 employés de Ma French Bank auront l’opportunité de continuer leur carrière au sein du groupe, a précisé La Banque Postale.

Les 750 000 clients de Ma French Bank seraient réacheminés vers le réseau physique de La Banque Postale, qui dispose de 7000 bureaux de poste. Néanmoins, La Banque Postale n’écarte pas la possibilité de vendre ce portefeuille de clients à un repreneur potentiel.

Le secteur de la banque en ligne connaît des défis en France. Deux acteurs majeurs, ING et Orange Bank, ont déjà abandonné le marché, leurs clients étant redirigés respectivement vers Boursorama, une filiale de la Société Générale, et Hello Bank !, une filiale de BNP Paribas.

Pour satisfaire ses 20 millions de clients composés de particuliers, d’entreprises et d’acteurs du service public français, la Banque Postale compte se recentrer sur ses activités et valeurs principales. Stéphane Dedeyan, président du directoire, met tout en œuvre pour mener à bien cette tâche.

Loin d’être seule à s’être heurtée au manque de rentabilité de sa filiale de banque en ligne, la Banque postale adopte toutefois une stratégie différente du Crédit Agricole en reculant. Le groupe, lui, a opté pour un repositionnement de sa marque et de nouveaux objectifs ambitieux.

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