Variole du singe : qui doit se faire vacciner ?

La variole du singe fait son grand retour et inquiète les autorités sanitaires. Pour protéger la population, l’OMS incite certaines personnes à se faire vacciner gratuitement dans l’un des 232 centres déployés à cet effet. Découvrez ici si oui ou non, vous êtes concerné.

La variole du singe, aussi appelée mpox, est une maladie virale rare qui, bien que similaire à la variole humaine, se distingue par une gravité généralement moindre. Originaire des régions tropicales d’Afrique centrale et occidentale, cette maladie se propage principalement par contact direct avec des animaux infectés, bien que des transmissions interhumaines aient également été signalées.

Les symptômes incluent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, et des éruptions cutanées, ces dernières évoluant souvent vers des croûtes. La variole du singe est néanmoins surveillée de près par les autorités sanitaires du monde entier, notamment en raison de ses potentiels impacts sur la santé publique.

En août dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale en réponse à une flambée inquiétante de cas de variole du singe, particulièrement sur le continent africain.

Cette déclaration vise à alerter les systèmes de santé mondiaux pour qu’ils prennent des mesures rapides et coordonnées afin de contenir la propagation du virus. L’OMS a également souligné l’importance de la vigilance face à cette menace, bien que l’institution ait rassuré le public en précisant que la variole du singe ne présente pas les mêmes risques pandémiques que le COVID-19.

Parmi les variantes du virus, le Clade 1 b s’est distingué par une virulence plus élevée, ce qui a conduit à une vigilance accrue. Ce variant a été identifié comme étant plus dangereux et a été responsable de plusieurs cas graves, notamment en Afrique.

En Europe, un premier cas a été détecté en Suède, ce qui laisse présager une possible propagation sur le continent. Les autorités sanitaires françaises, en collaboration avec l’OMS, surveillent de près cette situation pour prévenir tout risque d’épidémie en Europe.

Heureusement, la France dispose déjà d’un vaccin efficace contre le mpox. Ce vaccin, déjà utilisé contre la variole humaine, a prouvé son efficacité pour prévenir les formes graves de la variole du singe. Depuis que l’OMS a tiré la sonnette d’alarme, le gouvernement français a accéléré la mise à disposition de ce vaccin sur l’ensemble du territoire.

Actuellement, 232 centres de vaccination sont ouverts et de nouveaux sites sont prévus pour faire face à une éventuelle augmentation de la demande.

La vaccination contre la variole du singe n’est pas ouverte à toute la population. Elle est réservée aux personnes les plus à risque, comme celles ayant été en contact direct avec des cas confirmés de mpox. Sont également concernées les personnes exposées à des situations à haut risque, notamment :

• Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, en particulier ceux ayant des partenaires multiples ;
• Les personnes trans avec des partenaires sexuels multiples ;
• Les travailleurs et travailleuses dusexe ;
• Les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle ;
• Les femmes partenaires occasionnelles ou partageant le même lieu de vie que les personnes précédemment mentionnées ;
• Les professionnels de santé en contact direct avec des patients atteints de mpox.

Ces groupes prioritaires sont encouragés à se faire vacciner rapidement pour éviter toute propagation du virus.

Si vous appartenez à l’un des groupes à risque, vous pouvez vous faire vacciner dans l’un des centres de santé répertoriés par les agences régionales de santé (ARS). Pour obtenir un rendez-vous, il est préférable de contacter directement les centres par téléphone, car les plateformes de réservation en ligne, comme Doctolib, n’offrent pas encore systématiquement la possibilité de prendre rendez-vous pour ce vaccin.

En France, la vaccination contre la variole du singe est gratuite. Le schéma vaccinal prévoit deux doses, avec une troisième dose pour les personnes immunodéprimées. Les autorités ont veillé à ce que le vaccin soit accessible à tous ceux qui en ont besoin, sans frais supplémentaires, dans les centres de vaccination dédiés. Pour toute question supplémentaire concernant le virus ou la vaccination, un numéro vert est disponible : 0801 90 80 69, accessible de 8h à 23h, 7 jours sur 7.